Dessiner sur des surfaces imparfaites

Image : un mur pris en photo de côté avec des petits cadres en bois présentant des dessins sur bois ou des impressions sur papier ainsi que des illustrations – (c) Tassanee Alleau
  1. Cœur, dessin sur papier kraft, Nantes 2023
  2. Les petits tracés, dessin sur bois abstraits, exposés aux Petits Formats, ESAD TALM 2022
  3. Cartes illustrées, encre et aquarelle, 2023.
  4. Dedans – Dehors, impression en lino gravure, dessin au crayon blanc sur papier fin, 2020

Dessiner sur des surfaces imparfaites, avec des outils imparfaits et des techniques imparfaites.

On dit souvent que l’art c’est la maitrise d’une technique, d’un savoir-faire et d’une théorie. Beaucoup de gens jugent les travaux des artistes à l’aune de l’art comme art ou ars sans la praxis.

La praxis demande que la main ou l’esprit suivent les imperfections du monde, dans l’idée d’une reproduction perpétuelle des impermanences qui font le cosmos dans lequel nous vivons.

On parle parfois du nombre d’or, de la parfaite symétrie des choses, dans le végétal particulièrement. Mais rien n’est à ce point parfait si on a l’œil.

Image : fleur bleue de Platycodon (Villandry)

Pour commencer, l’artiste-élève doit embrasser cette imperfection. Ça ne veut pas dire qu’il ou elle exprime du « laid », mais donne plutôt une impression que rien autour n’est idéalement constitué.

Dessiner en suivant les surfaces granuleuses, abimées, en suivant des ombres posées là, en fermant les yeux, avec la main qui n’est pas notre main forte, avec un stylo cassé, une feuille un peu plissée … un bois non poli… dès lors, la tentative de formalisation du dessin rend mieux : une forme de réalisme par l’abstraction.

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