Journée d’étude (Re)-médiation des collection à la BnF et au Mucem (16 décembre 2024)

Image : affiche avec le fond en papier froissé gris, titre ; la remédiation des collections à la bnf et au Mucem (journée d’étude)
Image : affiche avec le fond en papier froissé gris, titre ; la remédiation des collections à la bnf et au Mucem (journée d’étude)

Lors de cette journée d’étude, qui fait suite à celle de décembre 2023, les chercheur-es associé-es de la BnF partagent le fruit de leur expérience, des témoignages de leurs usages et des pratiques concernant la remédiation des collections patrimoniales (matérielles ou immatérielles) de la BnF comme du Mucem. Que fait-on des multiples matérialités des fonds documentaires ? Comment est transformée l’expérience d’un herbier imprimé illustré vers l’herbier numérisé ?

Que peut-on dire de nos pratiques dans les collections numérisées ou dans les archives photographiques coloniales ? Que révèlent-elles ? Qu’est-ce qu’un chercheur ou une chercheuse au milieu des divers usages possibles des lecteurs et lectrices sur les portails d’archives, les plateformes numériques telles que Gallica ou autres ? Comment passer d’archives à un autre support telle que l’édition papier ? Quels rapports entre édition traditionnelle et édition numérique justement ? Comment traduire une mise en scène dessinée vers le cinéma ? Comment interpréter le patrimoine écrit LSF ? Autant de questions que nous nous poserons le 16 décembre à Marseille.

En partenariat avec la BnF, OpenEditions et le Mucem.

Cette journée a vocation à communiquer sur des articles que nous publierons dans la Revue Sens Public.

Argumentaire de la publication

Comment traduire en texte et en images figées la langue des signes, pratique éminemment incarnée et dynamique ? Qu’est-ce que cela implique pour l’archive de constituer une base de données iconographique à partir de manuscrits de de diverses époques et aires culturelles ? Quel usage des collections de Gallica font des publics qui téléchargent en quantité des fonds coloniaux pour les réordonner et exposer sur des sites privés ? Ces problématiques soulèvent la question des media du patrimoine et des opérations de (re-)médiation de pratiques incorporées dans du papier, de fragments rassemblés en un tout, de photos dans des dessins…

Au croisement de la philosophie, de la théorie des médias et de la sociologie de la traduction, nous pouvons définir assez largement un medium comme un dispositif technique (textuel, schématique, mécanique…) qui insère une chose encore informe dans un régime signifiant (en la rendant lisible, visible, actionnable selon une grammaire textuelle/visuelle ou un ensemble d’opérations prescrites) tout en contraignant les possibilités de signification du fait même de la matérialité et des affordances qui rendent celle-ci possible – ainsi, réciproquement, la pratique d’un medium donné informe en retour le régime signifiant. Dans ce cadre théorique, il devient intéressant de se pencher sur les opérations de « re-médiation », c’est-à-dire aux opérations de traduction d’un discours (ou d’une pratique, d’un objet) depuis un support matériel vers un autre (un genre vers un autre, un medium vers un autre) avec une attention particulière à ce que le changement de matérialité fait aux pratiques de circulation et d’appropriation des objets et à leurs publics.

Ce numéro résulte de deux journées d’étude ouvertes au public et regroupant des chercheur·euses associé·es de la BnF et des expert·es en médiation culturelle, conservation, archivistique, bibliothéconomie ou sociologie.

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